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FAITES DU BRUIT
Les rues résonnent du vide de nos cités /
Les moutons sont parqués bien calfeutrés / Trop de cloisons plus
de communication / Leur univers n'a plus de sons / Plus se parler
/ plus se toucher / Vivre en dedans / moi j'entends / Moi j'entends
le silence /
REFRAIN : Faites du bruit /allez gueulez
/ Faites du bruit / faudrait s'réveiller
Le pouvoir incite à la léthargie / Ou bien
soudoie ceux qui lui sont aigris / Baissons la tête quand les pauvres
sont sales / Fermons les yeux sur ceux qui crèvent la dalle / Ils
ont le blé / nous les paumés / Faudrait pas / Faudrait pas / Passer
çà sous silence. /
La parole a fait vœu de chasteté / Même le
bruit des plumes est prohibé / Et ce silence qui envahit nos murs
/ A coups de fric, de lois, et de censures / Aidez moi / me laissez
pas / Aidez moi / me laissez pas / Car jamais je ne vendrais mon
silence. /
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NON CONFORMISTES
Le rock peut pas tourner la page / Bonjour
synthés, P.C, micros / On peut pas vous chanter sans rage / Ce rock
qui nous colle à la peau / On veut pas se faire laver le cerveau
/ S'faire assommer de tubes radio / On peut pas rester sans rien
dire / Croiser les bras attendre le pire /
REFRAIN : Laissez nous, laissez nous fermer
les yeux / Laissez nous, laissez nous caresser les cieux / Laissez
nous , laisser nous tutoyer les dieux / Mais laissez-nous quoi !
! /
Business men, requins et consorts / Magnats
pervers, esprit retords / Qui gère, qui tranche, qui nous JORDISE
/ Qui nous décide, qui nous starise / La presse qui presse, médias
qui stresse / Business is good for tiroir caisse / On s'excuse,
on est pas des chiens / On n'espère n'être que musiciens /
On veut continuer à chanter / Saigner nos
grattes, taper du pied / Attendre la mort à musiquer / Sur les chemins
de la liberté / Faire des concerts pour le plaisir / Sans fric,
sans gloire juste pour rire / Jouer nos envies, jouer nos humeurs
/ Et garder la musique au cœur /
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FOLIE ORDINAIRE
Il nous regarde
les yeux fermés / Il rit, il pleure à perdre haleine / Larmes du
poète et rire du fou / Si loin de nous plus loin que tout / Il décroche
ses rêves en décalé / La tête tournée vers la lumière / Il cherche
à écouter les voix / Découvrir la voie de l'extrême / Il ne veut
plus attendre encore / Pour finir épuisé dans l'envers du décor
/ Même plus envie d'errer nul part / Putain d'urgence d'aller ailleurs
/ Il est parti retrouver le soleil / Parti retrouver son soleil
/ A grands pas vers la lumière / Sans regarder devant , sans regarder
derrière / Les yeux rivés vers l'infini / Eclater les murs blancs,
briser les miroirs / Et déchirer les rêves agonies / Et tuer ce
blues qui coule en lui / Je regarde briller son étoile / J'écoute
le temps tisser ma toile / Il n'y a plus rien à faire / Plus rien
à faire.../ Plus rien à faire.../ Plus rien à faire... /
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BESOIN D'AMOUR
Ca va commencer à compter / Depuis le temps
que j'l'ai pas fait / J'vis d'eau fraîche depuis trop longtemps
/ Je commence à m'en mordre les dents /
REFRAIN : Mais moi j'ai besoin d'amour /
On a tous besoin d'amour / Avec un peu de poil autour / On a tous
besoin d'amour / Un brin de soleil dans ma cour / On a tous besoin
d'amour /Toujours ce besoin d'amour ! /
Ce soir je bouge c'est décidé / Toute la
nuit à cheunasser / Mais à 6 heures quand j'suis rentré / J'étais
tout seul sur l' canapé /
Il paraît qu'c'est l'homme qui propose /
Et comme toujours la femme dispose ! / Je crois bien que j'ai tout
essayé / Pourtant l' proverbe s'est vérifié ! /
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LA RAGE
Matraques aux poings et boucliers / Visières
baissées prêts à se défouler / Une seule issue la soumission / L'état
prône la répression /
REFRAIN : Violence gratuite manipulée /
On flingue pour la postérité / Impuissant devant ce carnage / Tout
çà me fout la rage /
On terrorise impunément / Mais les enjeux
sont bien trop grands / Le peuple pleure ses victimes / Les bourreaux
ne masquent plus leurs crimes /
Au jour de la banalisation / Ils succombent
à la tentation / Ils cèdent à la fascination / Et tournent la mort
en dérision. /
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TOUT FOUT L' CAMP !
Je voulais vous parler un peu de mon pays/
Où l'on peut irradier au nom de la patrie/ On a le droit de se taire/
Et de laisser aux cons le pouvoir nucléaire/ Le fascisme s'installe
doucement/ Où sont nos rêves BABY tout fout l'camp !/
J'ai entendu hier soir aux actualités/ Que
c'est pour notre bien, notre sécurité/ Je sais plus quoi penser/
Y'a des informations qui cachent la vérité/ Le fascisme s'installe
doucement/ Où sont nos rêves BABY tout fout l'camp !
Des bateaux surarmés sillonnent nos océans/
Quel est le code d'accès offrant le bain de sang ?/ Peut on les
contrôler/ Car du jour au lendemain ils peuvent tout faire péter/
Le fascisme s'installe doucement/ Où sont nos rêves BABY tout fout
l'camp !
On a vendu partout nos bombes à irradier/
Aux despotes, aux tyrans, aux états policiers/ Je voudrais me casser/
Et laisser tout ces cons s'entre-tuer/ Le fascisme est là maintenant/
Où sont nos rêves BABY tout fout l'camp ! /
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ASSEZ
J'ai pas envie d'être P.D.G / D'engager des
S.I.V.P / Je pourrais jamais les exploiter / leur faire croire en
une liberté /
REFRAIN : NON OH NON ASSEZ je ne peux plus
les supporter / NON OH NON ASSEZ ceux qu'ont le pouvoir de décider
/ NON OH NON ASSEZ leurs dictatures politisées / NON OH NON ASSEZ
on peut pas laisser passer çà ! /
J'ai pas envie de cette liberté / Aseptisée,
magnétisée / Je pourrais jamais laisser PASQUA / Dicter mes pensées,
dicter mes droits /
J'ai pas envie de porter le képi / A l'affût
du premier délit / J'pourrais jamais faire mes cotas / Financer
les bouffons de l'état /
J'ai pas envie de me condamner / D'être à
la lèche toute la journée / J'pourrais jamais m'voir dans la glace
/ Si je joue pile, si je joue face. /
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NULLE A CHIER ( PART II )
Un jour que j'étais sur le trône / J'ai chié
une bouse énorme / Mais quand j'ai voulu m'essuyer / Et bien y'avait
plus de papier. /
REFRAIN : Oh chiez dur Oh chiez mou / Mais
chiez dans le trou !
Un jour que j'étais sur le trône / J'ai chié
une bouse énorme / Mais quand j'ai voulu m'essuyer / Et bien y'avait
plus de papier /
Alors il a fallu que j'me torche / Avec les
doigts, c'était moche / Et quand je les ai regardé / J'ai cru que
j'allais gerber /
La morale de cette chanson / C'est qu'si
vous voulait pas être con / Ayez toujours du papier / Si vous voulez
vous essuyer. /
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LE ROCK COMME ON L'ENTEND
Roulé ma bosse dans tous les styles / Le
Funk, La Soul, Le Rhythm'n'blues / Apprendre à gérer l'inutile /
Le temps perdu, le manque de flouze / Jamais complet même aux répets
/ De jouer à douze c'est le merdier / J'en ai eu marre de me prendre
la tête / Je veux faire autre chose pour prendre mon pied /
REFRAIN : Faire des trucs plus puissants
/ Plus pêche, plus rentre-dedans / Plus binaire et qui sonne / De
la musique qui cartonne / C'est pas pour dire mais c'que j'préfère
/ Le rock'n'roll c'est plus sincère / Plus efficace bien plus saignant
/ C'est çà le rock comme on l'entend
Voulu m'essayer au Reggae / Mais trop dur
de jouer défoncé / Rhum et pétards toute la journée / J'ai pas envie
de rester scotché / Chanter 100 fois YOO YEE YOO YEE / Jouer des
morceaux qu'arrêtent jamais / Trop de monde sur scène pour s'exprimer
/ J'ai pas vu le Rastafari / C'est bien trop cool faut que j'm'en
aille /
Voulu taper dans la Bossa Nova / Mais je
venais pas des favellas / Çà bougeait pas assez pour moi / J'leur
ai dit j'préfère la Samba/
Roulé ma bosse dans tous les styles / Sauf
le baloche c'est pas bandant / J'aime pas les vieillards séniles
/ Le musette et Pascal Sevran / J'suis sûr j'vais galérer encore
/ Il paraît que le Rock est mort / Mais tant que je serais vivant
/ J'continuerais à mordre dedans ! /
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L'ANIMAL
Je vis sur votre planète / Je suis mi-homme,
mi-bête / Je survis en milieu carcéral / Je suis devenu un animal
/ J'avais clamé mon innocence / Vous m'avait réduit au silence /
Vous m'aviez désigné, jugé / Je n'avais que faire de votre pitié.
REFRAIN : Je ne suis plus qu'un animal /
Mes chansons vous faisaient trop mal / Pas si facile de censurer
/ Le droit de rêver...
Je vous avais juste regarder / Même pas gueuler,
juste chanter / Mes idéaux vous condamner / A faire taire cette
liberté / 10 ans que je croupis dans cette taule / 10 ans que je
hais vos geôles / Survivre sous le coup de l'oppression / Ici n'est
plus qu'une illusion.
Je suis tout seul au fond du trou / A quatre
pattes dans la boue / Vous qui m'aviez détruit, brisé / Mon âme
continue de chanter / 1 dénoncera vos violences / 10 chanteront
nos délivrances / 100 me rendront ma dignité / Aux sons de leur
intégrité. /
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PUTAIN DE SOIF
J'me retrouve dans une bringue dans un rade
comme celui là / Ca fait déjà des plombes qu'on s'descend des p'tites
vodkas / Ca va bientôt fermer j'partirais pas sans le dernier /
J'ai pas bien décider où l'alcool va me pousser /
REFRAIN : Putain de soif, j'ai l'gosier percé
/Putain de soif, j'sais pas refuser / Putain de soif, faut tenir
le pavé. /
J'arrive à emmerger sur les choses de midi
/ Y'a mon foie qui m'rappelle comment j'ai fini ma nuit / Y'a François
qui débarque, il est pas plus frais que moi / J'lui paye l'apéro
et après on remet ça /
J'entame l'après midi trop bien lancé pour
m'arrêter / Toujours mon verre qui s'vide, ça commence à me fatiguer
/ Apéro, pinard, digeo, j'ai rien contre les mélanges / Vaut mieux
que j'fasse gaffe, si j'veux durer, faut que j'vidange /
Un jour je me suis dit aujourd'hui faudrait
que j'arrête / Mais y'a jamais moyen, trop d'occases de faire la
fête / J'ai rappelé tous mes potes, j'leur ai dit on arrose ça /
On est trop bien dans ce troquet on va pas s'arrêter là ! !
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NOUVELLE DONNE
Quand tu ne crois plus en rien / Que tu n'sais
plus où est le bien / Tu peux mater autour de toi / Ce que les autres
veulent faire de toi / Oublie que t'es pas seul, qu'un pion sur
l'échiquier / Ton droit de regard, ton temps de paroles, tout est
compté, répertorié /
REFRAIN : Viens voir ce qui se passe / Juste
là au fond de l'impasse / Le moche, le triste, le désespoir / Viens
voir ce qu'il te faut savoir ! /
Quand tu pleures ton infortune / Que ta vie
a goût d'amertume / Regarde là un peu plus bas / Ceux qui attendent
le 5 du mois / Qu'on leur cède leur pitance / nouveau droit à la
différence / Les nouveaux dieux de la société / payent le silence
par la pitié /
Y'en a qui boivent quand ils ont faim / Qui
ont plus le courage de tendre la main / Qu'attendent plus rien même
plus la haine / Et qui ont même peur qu'on brise leurs chaînes /
Qui ont le blues au fond des yeux / ils sont déjà trop vieux / Attendre
la mort sans vie / le désespoir n'a plus de prix. /
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IDENTITE X
Je suis l'exclu cité, cobaye de la cité /
Celui qu'on va buter, s'il ne veut pas casquer / Une bande bien
armée, à court de monnaie / Accrocs pour se shooter, / leur job
c'est de te braquer
REFRAIN : Victimes de l'arnaque, m'promettent
le cimetière / Je suis seul et j'me cache, dans les rues je manque
d'air / Victimes de l'arnaque, m'promettent le cimetière / Trop
de casse, solitaire, je me terre pour me taire./
M'agressent dans l'escalier, me bourrent
les poches de shit / M'ordonnent de l'refourguer, rapidement veulent
le fric / Rencard instantané, le lendemain à la clinique / Si l'idée
me prenait, de les balancer aux flics./
Ruiné, excédé, arrive la limite / Délaissé,
humilié, je prends la fuite / Partir m'engager, suite logique /
Dans un camp blindé, pour la république. /
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HEY MAN
Hey man toi qui décimes au nom de tes croyances
Hey man toutes tes bombes, tes morts et tes souffrances Hey man
si tu savais ce que j'en pense
REFRAIN : Yeah ! Yeah soyez donc maudits
sans merci Yeah ! Yeah soyez donc bannis de ma vie
Hey man tu crèves tes frères au nom d'1 dieu
Hey man ça t'arrange bien d'être fou furieux Hey man tu n'pouvais
pas espérer mieux
Hey man tuer ne donne aucun pouvoir Hey man
ton fanatisme est sans espoir Hey man t'es qu'un p'tit soldat dérisoire
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PAS ENVIE DE PLEURER
Qu'on soit paumés, nantis ou bien clodos
/ Portos, youpins ou bien négros / C'est le même sang qui coule
dans nos veines / Alors pourquoi, oui pourquoi cette haine ? / Je
vois partout s'dresser un bras vengeur / Au nom d'un dieu, d'une
race ou d'une liberté / Moi je vois surtout régner la terreur /
A renforts de génocides et de charniers.
REFRAIN : J'ai pas envie de pleurer / Même
pas le cœur serré / Continue de danser / Continue de chanter /
J'entends partout parler de renouveau / Faut
dire que l'an 2000 c'est pour bientôt / Moi je vois surtout régner
la misère / Claquer des dents, pleurer mes frères / J'entends la
peur qui monte dans les rues / la peur d'une vie sans issue / LOLITA
faisait parti de ces gens / Pour qui l'ennui est un passe-temps.
/
LOLITA sait par cœur tous ses problèmes /
Le désespoir est son emblème / Même pas un coin de ciel qui se déchire
/ Plus un sourire, plus un soupir / Même le chaos pour elle, devient
trop grand / De la même couleur est notre sang / On va pouvoir rester
sans lendemain / La délivrance est dans la fin.
Alors LOLITA s'est mise à chanter / LOLITA
s'est mise à danser / Elle est partie ailleurs dans les étoiles
/ Son désespoir a mis les voiles / J'ai posé mon regard dans le
creux de ses mains / Je l'ai regardé danser sans fin / Immobile
je la regarde s'enfuir / Demain n'est plus qu'un souvenir. /
Continue de danser... Continue de chanter...
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© Soho Side
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